Après les événements de décembre (lire notre article), le problème des remplacements dans l’académie n’est définitivement pas terminé.

Depuis début janvier, alors que le Recteur, lors d’un Comité Technique Académique le 18 janvier 2021, assurait que les remplacements reprenaient comme à l’accoutumée, nous constatons que nombre de collègues ne sont pas remplacées et que leurs absences se comptent en semaines ou mois (sans parler des matières sous tensions comme la technologie ou les lettres modernes, dans lesquelles les remplacements sont difficiles par manque de vivier candidates).

D’après nos informations, seul un remplacement sur quatre seulement est effectué. Il semble que soient en priorité remplacées les collègues qui ont des classes à examens ou dont les établissements connaissent une forte mobilisation des parents d’élèves.

Comment expliquer cette situation ? Comme d’autres académies (dont Aix-Marseille), le plafond d’emplois octroyé à l’académie de Nantes a été atteint en décembre dernier, ce qui a occasionné des non-renouvellements de contrats d’agents non-titulaires enseignantes. Le rectorat freine donc vraisemblablement les remplacements, afin de ne pas dépasser à nouveau son plafond d’emploi. Politique austéritaire dont les usageres pâtissent !

Dans le même temps, le Ministre annonce 212 501 312,60€ de report de budget pour l’année 2020-2021, ce qui représente l’équivalent de 4200 postes d’enseignants. Pour rappel, le budget comprend 1800 suppressions de postes dans le second degré. C’est aussi la moitié de la revalorisation promise aux enseignants pour 2021. 

Nous encourageons donc tous les établissements qui connaissent cette situation à nous le signaler et à agir collectivement, avec les parents d’élèves, pour exiger que les annonces ministérielles (“Pas d’élèves sans professeures”) soient appliquées sur le terrain.