Comme prévu… et sans surprise, non seulement tout n’est pas prêt mais la désorganisation règne en maître. Les épreuves de la session 2021 des examens, et tout spécialement du bac, s’inscrivent dans la droite lignée de cette année désorganisée… Rien n’y est : aussi bien les convocations pour les candidat.es et les examinateur.trices, que la numérisation, les lieux de passation des épreuves…

Nombre de collègues et d’élèves ont pris connaissance de leur lieu de convocation à la dernière minute, par voie numérique, y compris sur des horaires totalement irrespectueux et incompatibles avec le droit à la déconnexion, le respect du temps de repos ou les impératifs d’une organisation normale de la vie familiale lorsque l’on est convoqué du jour au lendemain… Le ministère semble d’ailleurs croire aux super-pouvoirs des personnels, avec quelques beaux exemples de collègues non seulement convoqué.es à la dernière minute mais, de surcroît, maîtrisant le don d’ubiquité.
D’autres ont découvert que les services de l’administration cultivaient le flou sur des établissements, en communiquant simplement leur nom et non leur localité précise…

Sur la numérisation, outre l’aberration écologique et fastidieuse qui consiste à numériser des copies puis à les réimprimer… Il s’avère que la numérisation en elle-même ne fonctionne pas correctement : qualité très discutable, lots mélangés, copies en désordre, corrections au ralenti… dans des délais extrêmement courts. Les collègues, que ce soit en lettres pour l’EAF (Épreuve Anticipée de Français) ou en philosophie (réuni.es à 80 en AG), ont largement fait remonter leur mécontentement (compte-rendu de l’AG des professeur.es de philosophie ci-dessous).
Les solutions logicielles de la « start-up nation » semblent bien patouiller au détriment des conditions de travail des correcteur.trices et donc de l’examen en lui-même…

Concernant les lieux de passation des examens, et tout particulièrement les établissements privés confessionnels, le SNES-FSU, en accord étroit avec une intersyndicale assez large (FSU, FO, UNSA, SUD Education, SNALC), avait tiré la sonnette d’alarme lors de courriers communs, d’audiences… et le rectorat avait balayé d’un revers de main les inquiétudes très fortes exprimées par ces organisations, en insistant sur le fait que des consignes très claires auraient été données aux chefs de centre en s’appuyant sur le vade-mecum. Lire l’article sur notre site
Eh bien, ce matin, surprise ! En Loire-Atlantique, des collègues se sont vu.es contraint.es de faire passer des oraux sous un crucifix, le chef d’établissement refusant de faire respecter les dispositions réglementaires…

En cas de questions et/ou de difficultés :
 consultez les articles du site national :
* Examens 2021 : agir face à des conditions de correction inacceptables (21 juin 2021)
* Témoignages : bac Blanquer, rien ne va ! (21 juin 2021)
* Professeur.es de lettres au lycée : des personnels au bord de la rupture (16 juin 2021)
* Philosophie : mais où sont passées les copies de bac ? (16 juin 2021)
 n’hésitez pas à nous faire remonter tous les dysfonctionnements constatés, en écrivant à s3nat@snes.edu.

Le SNES-FSU de Nantes poursuivra ses actions, aussi bien en direction du rectorat, que lors d’une prochaine conférence de presse.

Compte-rendu de l’AG des professeur.es de philosophie