La FSU souhaitait rencontrer Madame la Rectrice, Katia Beguin, pour faire le point sur la rentrée et sur le dialogue social dans notre académie. L’échange a duré plus de deux heures et la FSU a pu apprécié le changement de ton, la qualité de l’écoute et la transparence des échanges.

En ce qui concerne le second degré

 Postes vacants : Le SNES-FSU est intervenu sur les conditions de la rentrée 2022 et sur le problème des postes vacants dans le second degré. Pour le SNES-FSU, ce ne sont pas moins de 50 % des établissements qui n’avaient pas une équipe enseignante complète le jour de la rentrée, sans parler des manques de CPE (malgré les 13 créations de postes à cette rentrée), d’AED, d’AESH, de Psy-EN, d’infirmier.es, d’Assistant.es Sociaux.ales… Certains établissements comptent jusqu’à 5 postes non pourvus. Nous avons indiqué que, dans cette situation, d’autres personnels devaient pallier ces manques, dégradant leurs conditions de travail et d’apprentissage des élèves. Le SNES-FSU a rappelé les 7900 suppressions de postes qui expliquent beaucoup des difficultés rencontrées sur le terrain.

Réponse de la Rectrice : pour le rectorat, la rentrée s’est mieux déroulée que ce à quoi l’on pouvait s’attendre, mais ce constat est fait « sans angélisme » cependant, car les difficultés liées au manque de personnels et à la crise d’attractivité du métier sont réelles. Il reste des situations difficiles, que le rectorat travaille à résorber, certaines catégories étant en grande tension.

 Non-titulaires : La FSU a questionné le rectorat sur les personnels non-titulaires : le Secrétaire Général de l’académie et le DRH ont déclaré que les effectifs étaient stables par rapport à l’an dernier avec 10 % seulement de nouveaux agent.es. Le rectorat a rappelé les évolutions du cadre de gestion des non-titulaires mises en place l’an dernier afin de fidéliser ces personnels (prolongation des contrats pendant les vacances pour 80 personnels, application du cadre de gestion de 2017 à tous les non-titulaires, opérations de revalorisation et d’avancement dans la grille et maintien à 18h pour les CDI qui se trouvaient avec un service réduit à 15h à cette rentrée).
La FSU a insisté, au vu de la situation actuelle, sur les difficultés prévisibles pour effectuer les remplacements en cours d’année.

Réponse de la Rectrice : le rectorat a déclaré partager notre inquiétude et travaille à reconstituer les viviers de non-titulaires, notamment avec un partenariat avec Pôle Emploi (formation avant emploi pour anticiper les périodes de tensions).

Concernant les AESH

Sur la question des AESH, notre académie se doit de mettre plusieurs points à plat :
 régler l’indemnité compensatrice de la CSG, sujet toujours en traitement depuis 2018…
  harmoniser le remboursement des frais de déplacement des personnels sur l’ensemble de l’académie en facilitant leurs saisies
  viser l’objectif d’une affectation des AESH au plus tôt (avant la fin de l’année scolaire) pour une meilleure prise en charge des élèves en situation de handicap
  harmoniser les droits à l’action sociale entre les AESH (titre 2 – rattachées au rectorat) et les AESH (hors titre 2 – rattachées à Laval ou au Mans)
  augmenter le temps de travail avec des contrats à plus de 24 heures.
  permettre aux représentants des personnels contractuels de siéger en Commission Consultative Paritaire dans des conditions « normales »
La FSU rappelle que l’école inclusive nécessite des moyens adaptés. Le handicap des élèves ne porte pas de montre. Les enseignant-e-s ne peuvent pas être laissé-es seul-es à gérer un nombre toujours important d’élèves dans une classe en même temps que des difficultés particulières liées au handicap d’élèves.
Réponse de la Rectrice : le nombre toujours croissant d’AESH est lié au nombre de notifications formulées par les MDPH. Ce constat interroge les services de l’éducation nationale. Sur quelles bases les MDPH décident-elles de la présence d’une AESH ?
Le Secrétaire Générale adjoint, Directeur des ressources humaines, Arnaud Simon, ne comprend pas nos remarques sur la gestion de la CSG qui est un sujet traité à son niveau. Il affirme que la question de l’action sociale n’est pas un sujet sur notre académie. Pourtant, on pourrait ajouter que bien peu d’entre elles savent qu’elles peuvent bénéficier des actions de la SRIAS.
La FSU demandera un groupe de travail sur ces points dans les plus brefs délais.

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