Au niveau national, une nouvelle circulaire ministérielle, accompagnée de diverses annexes relatives à l’établissement des contrats, des certificats de travail, du compte rendu de l’entretien professionnel, est venue préciser un peu plus un cadre de gestion présenté comme un « levier essentiel de réalisation du saut qualitatif annoncé de l’Ecole inclusive et de la transformation durable du dispositif d’accompagnement ». C’est pourtant toujours la précarité et l’absence de reconnaissance professionnelle qui se traduit dans ce cadre de gestion. Le SNES-FSU est intervenu tout au long de la rédaction de cette circulaire et a pesé pour que les formulations mettent le plus possible les AESH à l’abri de l’arbitraire. Voir notre article national explicatif.

Au niveau académique, et toujours pour cette rentrée 2019, le rectorat a produit une circulaire relative à la gestion administrative et financière des AESH sans grand changement, accompagnée d’un guide de gestion, et une circulaire précisant les fonctions d’AENSH (pour l’accompagnement d’enseignants en situation de handicap), dont on rappellera qu’elles n’ont toujours aucune base législative, mais sont assimilées, pour leur gestion, à celles des accompagnants d’élèves.

Après les quelques avancées obtenues en matière de rémunération dans l’académie, il y a deux ans, par la FSU (voir article précédent), force est aujourd’hui de constater que des questions récurrentes continuent de se poser à nos collègues. Elles ont trait :

 à la gestion de leurs affectations (multiplicité des lieux d’exercice, éloignement du domicile, souhait du niveau des élèves...)
 à la définition de leur temps de travail
 au respect des notifications MDPH fondant, in fine, l’établissement de leurs quotités d’exercice
 à la prise en compte des vœux exprimés
 aux modalités de recrutement
 aux contrats non donnés à signature en temps utile, mettant les intéressé-es dans la situation d’un travail engagé sans contrat
 à leur rémunération, et surtout à la progression de celle-ci, le respect des règles obtenues il y a deux ans étant désormais obéré, non seulement par la nécessaire revalorisation de l’indice plancher à l’INM 325, mais également par une gestion opaque. Cette grille nécessiterait à tout le moins une réévaluation, sinon une refonte totale.

Face à ces interrogations comme aux difficultés connues dans la gestion des AESH (dont notamment des ruptures dans le versement de la paie de septembre), du fait même de l’insuffisance en nombre de personnels administratifs dédiés à leur prise en charge administrative et financière, et face au nombre important d’élèves en situation de handicap privés d’accompagnement, la FSU a décidé de saisir le recteur d’une demande d’audience urgente.